Les habitants de Saint-Bonnet de Condat sont à cran. « On doit être la seule commune en France à ne pas avoir d’assainissement, ce qui est quand même obligatoire. On est les derniers gaulois ici, c’est le village d'Astérix », lance Claude Legrand. « En tout cas, le seul village de la vallée de la Santoire à ne pas en être doté », tempère l’un d’eux. « A chaque élection, le maire nous promet le lancement des travaux et ça n’arrive jamais », ajoute un autre résident. « On est furieux. Ça devient invivable. Les coupures d’eau, l’eau boueuse... On subit et ça fait des années qu’on subit », surenchérit un autre.
Qu’est ce qu’on va devenir, nous, si James ferme ?
Ce matin-là, une quinzaine d’habitants en colère, propriétaires de résidences secondaires ou résidents à l’année, se sont donnés rendez-vous au café des Orgues de la Santoire, l’unique commerce de la commune qu’ont repris James Mazet et son épouse en 2015. « Cette année, c’est le pompon, peste également le commerçant. Si rien n’est fait, je ferme. J’ai dit que je fermerais et je le ferai », annonce-t-il. Et ses clients du jour de faire triste mine. « Qu’est ce qu’on va devenir nous si James ferme ? s’interrogent-ils, très inquiets. On a déjà plus de route, alors si on n’a plus de commerce, vous vous rendez compte ! ».
« On veut de l’eau de qualité »
Excédés par les « nombreuses » coupures d’eau, « sans jamais être avertis et quand l’eau revient elle est boueuse », déplorent-ils, ils ont donc décidé de lancer, le 17 août dernier, une pétition pour demander « des mesures d’urgence pour une alimentation durable en eau potable et la réalisation dans les meilleurs délais de l’assainissement du village ». Ils viennent également de se regrouper autour d’une association intitulée « Bien vivre à Saint-Bonnet de Condat ». 06/09/2018